L'HISTOIRE des HEIAN


LES HEIAN

Ces cinq kata, dont le nom initial était PINAN (du chinois p’ing an), font
parties des rares kata dont l’origine est connue.
On les doit à Maître ITOSU, qui a certainement dû s’inspirer de KUSHANKU
(Kanku), PASSAI (Bassai), JION, mais on y trouve aussi d’autres
techniques puisées dans les kata du style SHURI TE. La simplification des
kata avait alors pour but la promotion du KARATE dans les écoles
secondaires d’OKINAWA, avec un principe évident : privilégier l’aspect
gymnique, le travail physique et thérapeutique et transformer une
technique de combat mortelle en technique d’auto défense.
Il faut se rappeler qu’à l’époque le KARATE n’était pratiqué que sous forme
de KATA et, que pour enseigner ceux-ci dans les écoles, il était
indispensable de les dépouiller de toutes les techniques dangereuses.
C’est FUNAKOSHI, qui pour ne pas se froisser avec le nationalisme des
japonais (les relations avec la Chine n’étaient pas très bonnes), leur donna
le nom de HEIAN.
Si HEIAN rappelle une des rares périodes de l’histoire où le japon ne connu
pas de guerre de clans, ce qui explique peut être aussi le choix de
FUNAKOSHI, c’est surtout la prononciation japonaise des idéogrammes qui
composent le nom PINAN (chinois) :
PIN (p’ing) = égal, uniforme ou apaiser, tranquilliser, calmer.
AN = identique en chinois et en japonais qui signifie paix et tranquillité.
Le sens de PINAN ou HEIAN est donc paix ou pacifique, ce qui semble être
le but pédagogique que ITOSU s’était fixé au travers de ces kata : apaiser
l’esprit et le corps. Il est à noter que dans cette optique les kata HEIAN
commencent toujours et terminent toujours par une technique défense.
Une autre explication du choix de HEIAN serait une contraction de HEIWA
(ping he en chinois) qui signifie : paix, tranquille, placide et de ANTEI (ting
en chinois) qui signifie : stabilité, équilibre, calme.
D’après certains experts les deux premiers HEIAN ne constituaient à
l’origine qu’un seul kata.

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